Lorsque j’habitais la Normandie je travaillais parfois dans un jardin ouvrier que nos avions loué pour produire nos légumes. J’ai écrit et composé West Coast of France en bêchant ce jardin un matin de septembre. Sans doute ai-je laissé tomber mon bêchage, oublié mes outils et laissé la porte du jardin collectif ouvert en me suis dépêchant de rentrer chez moi avec la mélodie et le texte des couplets en boucle dans ma tête pour ne pas les oublier! Le refrain est arrivé beaucoup plus tard au moment où nous avons créé l’arrangement avec Alexandre Sallet.
C’est une histoire très simple comme il y en a beaucoup dans les chansons irlandaises. Le narrateur est témoin d’une rencontre entre deux amants et il relate leurs discours et leurs sentiments. La scène a invariablement lieu dans un bois, au bord d’un ruisseau ou près d’un élément naturel plus ou moins bucolique. Dans cette chanson le narrateur est lui-même un arbre, un saule, et il est aussi acteur puisque les amants se cachent dans son feuillage pour échapper aux regards et aux oreilles indiscrètes. Ce saule est pris de nostalgie à la pensée de ces jeunes gens et espèrent qu’ils reviendront un jour ou l’autre faire l’amour sous son ombrage.
Aujourd’hui ce jardin ouvrier est toujours cultivé par l’ancien directeur de la MJC d’Evreux ou se trouve la fameuse salle de l’Abordage. C’est dans cette salle que j’ai joué avec mon premier groupe de métal, Fist Up, et où nous allions voir des concerts régulièrement. C’est aussi là où nous avons fait le premier concert du McDonnell Trio lors de la semaine de la solidarité en 2007! Quand j’ai quitté la région pour m’installer à Rennes, j’ai immédiatement contacté Alexandre pour lui dire que j’avais écrit quelques chansons et lui proposer de travailler ensemble. Depuis nous avons collaboré avec de nombreux artistes et créé le groupe Spring Barley avec Franck Germain et Kenan Guernalec…
Voici une autre chanson que nous avons créée ensemble avec Alexandre, c’est l’histoire d’un cheval qui s’appelait Skewball: